Un week-end de Pâques à Sirdal (hytte, ski et polar)

L'avantage de Pâques en Norvège, c'est que le week-end commence dès le jeudi. Cinq jours durant lesquels toute la Norvège est en vacances ! Alors comme de nombreux norvégiens, nous en avons profité pour partir au ski, à Sirdal, où nous avions réservé une "hytte"

Une "hytte" (prononcez "hute") c'est une résidence secondaire ou un gîte, où l'on s'échappe pour le week-end ou les vacances. Beaucoup de norvégiens en possède une. A la montagne, à la mer, au bord du fjord... mais souvent pas très loin de leur résidence principale. Ainsi, la plupart des norvégiens y passent tous leurs week-ends et vacances. 

Notre hytte (pour ce week-end) est située juste au bord d'un lac... évidemment gelé et recouvert de neige en cette saison. Il est même traversé par une piste de ski de fond. 





Le soleil est au rendez-vous et ne nous quittera pas de tout le séjour. Heureusement qu'on a ramené la crème solaire. On démarre avec une sortie en ski de fond. Le domaine de fond est immense et magnifique. Pour l'instant on va s'en tenir aux pistes vertes et il y a déjà de quoi faire ! Mathias a chaussé ses skis et on a installé Emeric dans une "pulke", autrement dit un traîneau. Hyper pratique, en revanche il faut de la force pour les montées et surtout un petit niveau avant de maîtriser les descentes sereinement... 






Un peu plus tard dans le week-end, nous serons suffisament à l'aise pour relier les 10km séparant Sirdal de la station voisine, Fidjeland. Le paysage est vraiment choutte : on franchit des lacs, des rivières, on passe sous des ponts, on longe une belle église en bois... Et on croise beaucoup de monde ! Le ski de fond est très populaire en Norvège. Les enfants sont super à l'aise, ils s'amusent à faire la course. 









On a également profité du domaine alpin de Sirdal. Il comprend deux stations qui se rejoignent (si le temps le permet) : Tjørhomfjellet  (côté Ouest) et Ålsheia (côté Est). Au total, sept remontées mécaniques (un télésiège et six téléskis) et une petite vingtaine de pistes. 

Toutes les stations autour de Stavanger sont plutôt petites. Cela fait un peu drôle quand on débarque de France. Pour trouver plus grand, il faut aller du côté de Voss ou de Lillehammer. Les journées de ski sont courtes (ouverture de 10h à 16h, avec tout de même des nocturnes certains soirs) et les forfaits évidemment hors de prix. Mais bon, le principal c'est de s'amuser, non ? 

Source : https://sirdal-skisenter.no/



Un midi entre deux pistes, on se retrouve devant la hytte pour tester... le barbecue jetable. Une barquette en aluminium contenant du charbon de bois et un papier d'allumage, le tout recouvert d'une grille. On allume le papier et quinze minutes plus tard, nous voilà en train de cuire nos "pølse" (saucisses). Ça pue l'essence, c'est sûrement pas écolo, mais c'est bien rigolo de manger son hot-dog sur la neige.  



Et enfin, impossible de terminer ce week-end de Pâques sans un bon roman policier. Les fameux polars de Pâques (les Påskekrim), c'est une tradition incontournable en Norvège. Encore plus quand on lit son bouquin au coin du feu, dans la hytte, après une bonne journée de ski et en attendant que l'agneau cuise ! Så koselig !

Mais pourquoi cette envie de polars à cette période de l'année ?

Petite parenthèse culturelle : A priori, la tradition remonte à 1923 et à un joli coup marketing. Une maison d'édition décide pour une fois de ne pas attendre la rentrée littéraire de septembre et publie le roman policier "Le train de Bergen a été braqué cette nuit" en plein week-end pascal. Le titre est repris par les journaux... sauf que les lecteurs sont tous persuadés qu'il s'agit de la réalité ! Une fois la stupeur passée, le concept est adopté et le polar s'impose comme le divertissement du week-end de Pâques. Aujourd'hui, la Norvège compte de nombreux auteurs de polars reconnus : Jo Nesbø (le plus connu) mais aussi  Karin Fossum, Gunnar Staalesen ou encore Anne Holt.






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